Le voyage de Molière
Léo, un jeune médecin malgré lui, cherche à vivre sa passion théâtrale. Armé de son seul cavaquinho et vêtu d'un costume mi- contemporain, mi- dix-septième, il se présente sur scène en vue de passer une audition pour jouer une pièce de Molière. Par un concours de circonstance assez simple, mais que je ne révèlerai pas, le voilà catapulté en 1656, époque de Jean-Baptiste Poquelin. Grâce à ses connaissances artistiques et linguistiques tout droit arrivées du XXIe siècle, le voilà intégré à la troupe du grand auteur et se voit rebaptisé Léandre. Mais les temps sont durs pour les saltimbanques. Ils ne sont pas encore reconnus et passent de ville en ville pour jouer, certes avec passion, mais bien souvent le ventre creux.
Dans ce spectacle en mode « retour vers le futur », Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre nous offrent une pièce très pédagogue qui nous en apprend beaucoup à la fois sur la genèse de l'œuvre de Molière mais également sur la vie de troupe à l'époque du 17e siècle. Avant de rencontrer le succès qu'on lui connait aujourd'hui, la troupe de Molière va traverser moultes péripéties jusqu'à la consécration royale. Ainsi, le public en apprend beaucoup sur le quotidien de l'époque : la vie sur les routes, l'insécurité, les crises sanitaires, les enjeux politiques et religieux, la place des femmes, l'instruction du peuple...
Côté scénographie, une scène ronde, en bois, ornée de rideaux et tentures roule et tourne sur le plateau du théâtre du Gymnase et offre un spectacle joué à 360°. La musique omniprésente est littéralement un personnage à part en entière. La troupe enchaine tour à tour les morceaux joués au violoncelle, au cavaquinho ou au violon. Le code couleur vestimentaire est unifié, les comédiens étant vêtus de ton ocres, marrons, beiges, bordeaux. Et côté jeu, mon amie Marie-Caroline* et moi-même étions estomaquées par l'énergie déployée par les comédiens et comédiennes, un vrai marathon théâtral.
Le voyage de Molière est une pièce universelle s'adressant aux 7 - 157 ans. Il y avait d'ailleurs beaucoup d'enfants dans le public émerveillés des fourberies de Gros-René. Une belle escapade d'une heure trente dans l'univers magique de l'art dramatique.
Ecriture : Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe
Daguerre
Mise en scène : Jean-Philippe Daguerre
Avec : Grégoire Bourbier ou François Raffenaud, Stéphane
Dauch, Violette Erhart, Mathilde Hennekinne, Charlotte
Matzneff ou Floriane Vincent, Teddy Mélis ou Michaël
Giorno-Cohen, Geoffrey Palisse et Charlotte Ruby ou Giulia
De Sia
Musique Petr Ruzicka
Costumes Corinne Rossi
Décors Antoine Milian
Lumières Moïse Hill
Le grenier de Babouchka : https://www.legrenierdebabouchka.fr/
Le prénom a été changé
Théâtre du chien qui fume du 7 au 29 juillet à 12h35 - Relâches : 12, 19, 26 juillet