Lavéant machine

Nous sommes dans une laverie automatique. Sur scène une machine à laver orange et parlante trône à jardin. A cour, une chaise fait office de salle d'attente. Dans la plus pure tradition de rupture du quatrième mur, Yohann rentre sur scène. D'abord intimidé par son auditoire, Yohann va petit à petit sortir son linge de son sac et le laver en public.Le temps d'une machine (programme économique mais essorage compris), Yohann nous emmène au travers différents épisodes de sa vie : son enfance en Bretagne et ses jeux parfois dangereux dans les rochers ; ses journées en classe où le look n'était pas sa priorité, certaines élèves le lui rappelant bien ; le linge volé dans une machine alors qu'il se tapait la discut avec les deux caissières de l'épicerie voisine ; sa technique pour voir Mylène Farmer de plus près lors de ses concerts ; les princesses Disney façon bulldozer en d'autres termes revues et corrigées par sa mère ; sa passion pour le chant, les deuxièmes voix, le ramassage de haricots, les costumes de Père Noël, la vente de portables et de vêtements, le sixième art et les pubs à la radio.
Dans ce spectacle, Yohann mise beaucoup sur l'interaction avec le public. Il en fait même son fer de lance et ça marche. Car par ce biais l'attention de l'auditoire est captée automatiquement. En outre, Yohann s'amuse beaucoup à prendre le contre-pied de toutes ses blagues. On part dans une direction mais on arrive à un autre endroit. Yohann s'amuse également beaucoup à jouer les caméléons en interprétants tous les personnages de sa vie : Natacha à l'efficacité soviétique, Soizic au maquillage excentrique, sa mère proche proche du coma éthylique... le tout avec une bonne humeur contagieuse.